Drames et Passions de la Renaissance



Le Musée de la Renaissance se situe à Ecouen.Il abrite toutes les collections du XVIiéme siècle.L'Association °Autour de Léonardo° anime tous les ans durant deux mois les jardins du"Château d'Ecouen" avec son spectacle historique d'une durée de 2h30 en 13 tableaux.Il a pour thème la Renaissance et ses personnages historiques: François 1er, Henri II, Anne de Montmorency, Léonard de Vinci,Catherine de Médicis,les danses à la cour de France, la vie des campagnes, la vie à la ville, la vie au monastère, un magnifique tournoi de Chevalerie et des duels dont le fameux "coup de Jarnac" et bien d'autres scènes.Un colporteur du XVIéme siècle vous transportera de scène en scène en vous narrant l'histoire de France.Cette année 2011 en accord avec le Musée de la Renaissance vôtre billet vous permettra de visiter dès le matin le Château d'Ecouen demeure du Connétable de Montmorency Bienvenue au XVIiéme siècle.
Richard ( le tavernier de la ville)





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dimanche 24 octobre 2010

La compagnie des Passe-Volant joue dans le spectacle "Anne de Montmorency" chaque printemps organisé par l'association "Autour de Léonardo"

La compagnie des Passe-Volant joue dans le spectacle "Anne de Montmorency" chaque printemps organisé par l'association "Autour de Léonardo"


Ci dessous texte de présentation de la compagnie:
Notre Compagnie des Passe-Volant a pour seule ambition de divertir le public tout en se faisant plaisir. Regroupant des amateurs de théâtre de tous horizons, nous vous proposons des spectacles aussi variés que des soirées cabaret à la mode de Montmartre, des farces médiévales burlesques, des pièces classiques et contemporaines, etc.
Seuls la passion du théâtre et le plaisir de jouer ensemble nous motivent, car nous sommes des amateurs au sens noble où Jacques Copeau l'entendait :

"ceux qui aiment leur art avant tout"

Le site web de la Compagnie des Passe Volant c'est ici





Le diaporama de la dernière prestation de la compagnie des Passe-Volant dans le cadre du Festival de Théâtre de Groslay du 18 au 24 octobre 2010 patronné par Christian Marin


"Femmes sans Importance" pièce en 5 actes
Mis en scène par Martine et Philippe Deleuze

Ecouen Spectacle Historique Léonard de Vinci en France

Les Dernières années de Leonard de Vinci en France 1516-1519


En septembre 1515, le nouveau roi de France François Ier reconquiert le Milanais par la bataille de Marignan. En novembre 1515, Léonard se penche sur un nouveau projet d’aménagement du quartier Médicis à Florence. Le 19 décembre, il est présent à Bologne pour la réunion entre François Ier et le pape Léon X. Francois Ier charge Léonard de concevoir un lion mécanique pouvant marcher et dont la poitrine s'ouvre pour révéler des lys. On ne sait pas pour quelle occasion ce lion a été conçu, mais il peut avoir été lié à l'arrivée du roi à Lyon ou aux pourparlers de paix entre le roi et le pape[Note 13].
Il part travailler en France en 1516 avec son assistant artiste peintre Francesco Melzi et Salai où son nouveau mécène et protecteur, le roi de France François Ier l’installe au manoir de son enfance, le clos Lucé, à proximité du château d'Amboise, la demeure de l'époque du roi, en tant que « premier peintre, premier ingénieur et premier architecte du roi »[7] avec une pension annuelle de mille écus. Peut-être à la cour de France, s'intéressait-on plus au peintre, à l'artiste qu'à l'ingénieur et, jusque là, seuls des Français s'étaient attachés l'illustre Florentin en qualité d'artiste : en Italie il n'avait jamais été engagé que comme ingénieur. En lui donnant le clos Lucé, François Ier dit à Léonard : « Fais ce que tu veux ». Il n'est pas le premier artiste à recevoir cet honneur ; Andrea Solario et Fra Giovanni Giocondo l'avaient précédé quelques années avant[25]. François Ier est fasciné par Léonard de Vinci et le considère comme un père. Le manoir et le château d'Amboise étaient d'ailleurs reliés par un souterrain permettant au souverain de rendre visite à l’homme de science en toute discrétion. Léonard projette la construction d’un nouveau palais à Romorantin avec le détournement d’un fleuve dans la Sauldre. Il esquisse un projet de canal entre la Loire et la Saône et organise des fêtes, comme celle que le roi donne au château d'Argenton en octobre 1517 en l'honneur de sa sœur.

Le 23 avril 1519, Léonard de Vinci, malade depuis de longs mois, rédige son testament devant un notaire d’Amboise. Il demande un prêtre pour recevoir sa confession et lui donner l'extrême onction. Il est emporté par la maladie le 2 mai 1519, au Clos Lucé, à l’âge de 67 ans. La tradition selon laquelle il mourut dans les bras de François Ier repose peut-être sur une interprétation erronément littérale d'une épitaphe rapportée par Giorgio Vasari dans l'édition de 1550 des Vite, mais qui ne figure plus dans celle de 1568[30]. Cette épitaphe, qui n'a jamais été vue sur aucun monument, contient les mots « Sinu Regio », qui peuvent signifier, au sens propre sur la poitrine d'un roi, mais aussi, dans un sens métaphorique, dans l'affection d'un roi, et peuvent n'être qu'une allusion à la mort de Léonard dans un château royal. De plus, à cette époque, la cour est au château de Saint-Germain-en-Laye, où la reine accouche du roi Henri II de France, le 31 mars, et les ordonnances royales données le 1er mai sont datées de cet endroit. Le journal de François Ier ne signale d'ailleurs aucun voyage du roi jusqu’au mois de juillet. Pour finir, l’élève de Léonard de Vinci, Francesco Melzi, auquel il lègue ses livres et ses pinceaux et qui est dépositaire de son testament, écrit au frère du grand peintre une lettre où il raconte la mort de son maître. Pas un mot n’y fait allusion à la circonstance mentionnée plus haut qui, si elle avait été avérée, n’aurait certainement pas été oubliée.
Selon ses dernières volontés, soixante mendiants suivent son cortège et il est enterré à la chapelle Saint-Hubert, qui est dans l’enceinte du château d'Amboise et domine la ville.
Léonard de Vinci, toute sa vie célibataire et n’ayant jamais eu ni femme ni enfants, lègue l’ensemble de son œuvre considérable pour la faire publier à son disciple préféré et élève depuis ses 10 ans, Francesco Melzi. Il lui offre notamment ses manuscrits, carnets, documents et instruments. Après l’avoir accompagné en France, il reste près de Léonard de Vinci jusqu’à sa mort et gère son héritage pendant les cinquante années suivant la mort de son maître. Cependant, il ne publiera rien de l'œuvre de Léonard et de nombreuses peintures, dont la Joconde, se trouvaient encore en sa possession dans son atelier. Les vignes de Léonard seront divisées entre Salai, un autre élève et disciple très apprécié par Léonard et entré à son service à l’âge de 15 ans, et son servant Battista di Vilussis. Le terrain sera légué aux frères de Léonard, et sa servante reçut un manteau noir à bords de fourrure.
C'est le début de la dispersion et de la perte des deux tiers des cinquante mille documents originaux multidisciplinaires rédigés en vieux toscan et cryptés par Léonard de Vinci. Chaque carnet, manuscrit, page, croquis, dessin, texte et note est considéré comme une œuvre d’art à part entière. Il ne resterait que treize mille documents environ.
Vingt ans après la mort de Léonard, François Ier dira au sculpteur Benvenuto Cellini : « Il n'y a jamais eu un autre homme né au monde qui en savait autant que Léonard, pas autant en peinture, sculpture et architecture, comme il était un grand philosophe. »
© Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Leonardo da Vinci » 

Le spectacle du Clos Lucé en 2004

mardi 28 septembre 2010

Spectacle Château Ecouen Présentation de l'Association Autour de Léonardo

Autour de Leonardo : le Projet 

En plus de la création et de la production de spectacles (Son et Lumière, avec " Leonardo ou Tout le Génie du Monde", et Parcours-Spectacle avec "Fenêtre sur la Renaissance puis " Anne de Montmorency, Seigneur d’Ecouen") l’Association intercommunale "Autour de Léonardo", s’est fixée trois objectifs majeurs :
- Valoriser le Patrimoine en participant à la mise en valeur du Château d’Ecouen, Musée National de la Renaissance.

- Favoriser les rencontres entre personnes de générations, de sensibilités et 
de villes différentes autour d’un projet culturel intercommunal en tentant d’y associer toutes personnes en situation d’exclusion.
- Créer une animation et une dynamique en rassemblant les établissements scolaires, les associations, les structures culturelles et tous les habitants quels qu’ils soient, autour du thème de la Renaissance.

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De fait, c’est un grand Projet à dimension Humaine et Sociale
Parce que nous croyons que, fondamentalement, c’est aussi par la Culture que passe le travail d’insertion sociale, parce que nous sommes convaincus qu’un projet comme le nôtre est d’abord créateur de lien social avant d’être un spectacle, nous avons à cœur de développer notre action avec cette sensibilité.

Dimension humaine :


- Près de 600 personnes venues de plus de 100 communes différentes et de 6 départements (95, 93, 60, 78, 92 et 75).
-  Près de 600 personnes de tous âges :
-  Près de 600 personnes issues de tous milieux.
-  Près de 600 personnes appelées à se découvrir des talents, appelées à partager une forte convivialité tout au long de l’année, avec plusieurs grands temps forts au-delà de la période du spectacle. Des hommes et des femmes qui sortent de leur solitude, des veufs ou des veuves qui retrouvent goût à la vie, des dépressifs qui reprennent espoir et qui s’émerveillent de leur propre réalisation (couture, décor, organisation)

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 Dimension Sociale :

Chaque année, nous cherchons à développer des projets dans plusieurs directions :


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 Attaque surprise

Les projets scolaires :
-  En 2007, par exemple, nous avons pu développer, avec l’aide des enseignants concernés, un grand projet avec l’école primaire Alphonse Daudet d’Ermont qui a pris pour thème central de l’année scolaire, la Renaissance et Léonard de Vinci afin de la décliner dans toutes les disciplines. Tous les élèves, chacun à leur niveau, ont travaillé sur ce thème, avec un déplacement au Clos Lucé, un travail sur les arts plastiques de l’époque, un travail sur les danses pour lequel nous sommes intervenus avec une démonstration de danses Renaissance, le tout couronné par la présence à l’un de nos spectacles de juin 2007.
-  Chaque année, nous travaillons avec le lycée professionnel Ferdinand Buisson d’Eaubonne auquel nous confions une partie de nos plus beaux costumes à nettoyer : c’est une occasion pour les élèves de la section « Teinturerie, Pressing » d’étudier la confection des costumes de cette époque et aussi de montrer leur beau travail lors des journées portes ouvertes. Bien entendu, ces élèves furent nos invités au spectacle.

-  En 2007, un lycée de Villiers le Bel a participé et travaillé au tournage d’un film portant sur l’époque Renaissance. A l’occasion du prêt de costumes que nous avons fait, les élèves ont travaillé sur la confection de nos costumes par des bénévoles, filmé une partie du travail et élèves furent nos invités au spectacle.

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Volonté d’insertion
Pour la confection de certains accessoires ainsi que pour la confection des badges d’entrée de nos acteurs figurants, nous avons fait appel à un CAT (ESAT)de Villiers le Bel qui a mis ces deux activités à son programme d’activités annexes. Deux des membres de ce CAT (ESAT), à mobilité réduite, sont par ailleurs figurants dans notre spectacle.


 Notre façon de lutter contre l’exclusion :  


Chaque année, en partenariat avec l’Association Culture du Cœur, nous réservons entre 5% et 10% de places pour les offrir aux personnes qui, faute de moyens financiers, sont exclus de la culture et n’ont jamais l’occasion d’assister à un spectacle. Les retours que nous en avons nous encouragent à poursuivre cette collaboration comme en témoigne l’Association Culture du Cœur du Val d’Oise dans son rapport annuel. 
Crédit photos : Christophe KERMARREC

Source du texte et des photos : http://www.autourdeleonardo.com/Autour-de-Leonardo-le-projet.html
Site de l'Association ici

Septembre 2010
Présence de l'Association aux journées du Patrimoine au Château d'Ecouen les 18 et 19 septembre 2010 puis à la foire de Domont le 25/26 et 27 septembre 2010 pour la promotion du spectacle "Anne de Montmorency" au château d'Ecouen en 2011
 Crédit photos :Richard Blanc

mercredi 22 septembre 2010

Histoire de France construction du Havre à partir du 7 février 1517, François 1er donne l'ordre de

Louis XII

Pourquoi un nouveau port ?


A la fin du Moyen-âge, Rouen apparaissait nettement comme la capitale économique de la Normandie, particulièrement pour les activités maritimes. Mais la navigation sur la Seine était alors longue, difficile et périlleuse et ne permettait pas aux navires de plus de 180 tonneaux de remonter le fleuve.
En outre, les Rouen, Harfleur ou Honfleur étaient inadaptés face à l'augmentation du trafic maritime et au tonnage des navires marchands.
Une solution devait être cherchée. Qui allait prendre les initiatives ?
Deux démarches parallèles, légèrement décalées dans le temps, allaient être à l'origine de la naissance du port du Havre : le pouvoir royal et les marchands.

Le pouvoir royal
Louis XI (1423-1483) puis Louis XII (1462-1515) firent explorer la région en vue d'établir des fortifications, mais aucune réalisation concrète ne s'ensuivit. C'est François Ier (1494-1547) qui prit réellement les "choses en mains", motivé par des préoccupations d'ordre militaire, politique et économique :
* Apporter son soutien militaire à Jacques V d'Écosse contre le roi d'Angleterre Henri VIII, ce qui nécessitait l'emploi d'une armée de mer et donc un port pour la rassembler.
* S'assurer une prépondérance politique et économique en Europe en maîtrisant les débouchés sur l'Atlantique.

Les marchands
De leur côté, justement, les marchands rouennais, sur le plan strictement économique, avaient fait la même analyse. Ils ne pouvaient que se tourner vers le roi, ce qu'ils firent par l'intermédiaire des états de Normandie, réunis le 9 mai 1515. On ne réclamait pas à proprement parler la création d'un nouvel établissement, mais l'aménagement de Harfleur et de Honfleur. Ce fut pour le souverain l’occasion de faire d'une pierre deux coups : créer un port qui soit bien à lui, tout en faisant plaisir à ses sujets rouennais.
C'est ainsi que le 7 février 1517, François 1er donna commission à Bonnivet, Amiral de France, de trouver un "havre", un abri pour les navires, tant de guerre que de commerce.
Pour cette période de l'Histoire de France, le choix rationnel d'un site était une grande innovation. De plus, le programme des travaux était complet et précis. Il s'agissait d'un programme conçu pour le bien public, adapté à des buts politiques, militaires, économiques et nautiques.
Le choix rationnel d'un site





Ce site portuaire était déjà connu sous le nom de Havre de Grâce. On ne sait pas avec précision pourquoi il fut retenu, la commission n'en parlant pas, si ce n'est en des termes vagues, " le plus propre et plus aisé " de la côte.
Il est vraisemblable que Guyon Le Roy, capitaine du port d’Honfleur, l'avait utilisé pour y mettre à l'abri une partie de sa flotte, et connaissait donc les avantages de ce site. Sur un point, le choix devait se révéler judicieux : en effet les courants de marée montante, en se répercutant sur les côtes, maintenaient la mer haute plus longtemps.  

Les travaux : l'aménagement du site et la construction du port. Le texte du 7 février donnait possibilité à Bonnivet de commettre quelqu'un en son absence. Aussi, dès le 12 février, transmettait-il sa commission à Guyon le Roy en en reprenant les termes. Dès le 22, ce dernier écrit à M. de Blosseville, capitaine des côtes de Normandie, lui demandant d'appeler les maîtres maçons et autres ouvriers de Normandie à l'adjudication des travaux.
Préalablement, le 2 mars, cinq à six cents personnes, officiers de justice et de l'administration, maîtres maçons, capitaines de navires, habitants de Harfleur et " autres plusieurs personnaiges à ce congnoissans ", se rendirent sur le terrain pour donner leur avis sur " le lieu le plus propre, utile et convenable et plus parfaict ".

Le 3 mars, on procéda à l'adjudication des travaux au rabais. Jehan Gaulvyn, de Harfleur, et Michel Feré, d’Honfleur, tous deux " maistres du mestier de machonnerie " furent déclarés adjudicataires.

Les travaux, prévus pour être finis à la fin d’octobre, furent bien loin d'être exécutés dans le délai porté au marché, et ce pour plusieurs raisons :
* Le mauvais état du sol nécessitait de creuser beaucoup plus profondément pour trouver un sol stable. Il fallut donc employer un très grand nombre de pieux pour soutenir les ouvrages de maçonnerie
* Le climat et les conditions de travail rendirent illusoire la corvée prévue par la commission du 7 février ; il fallut donc aller chercher, et de plus en plus loin, des pionniers et les payer.
* Enfin, lors des tempêtes, il était impossible aux ouvriers de travailler.

Cependant, une lettre prouve qu’à partir d’octobre 1518 le port pouvait être utilisé.
A l'origine, Il n'avait été question que de construire un port, la commission du 7 février 1517 était claire sur ce point.Si l'emplacement du port semblait judicieusement choisi, le site de ce havre n'avait aucune des vertus qui attirent et retiennent les hommes, notamment en raison des nombreux marécages qui entouraient le site. Les conditions physiques paraissaient même conspirer toutes ensembles pour les en éloigner. " Jamais pourtant site ne fut plus défavorable à des établissements humains", mais " d'inexorables nécessités politiques et économiques ayant amené la création du port, la ville devait naitre non moins inexorablement, quels que fussent les désavantages du site ".
L'initiative revient à du Chillou qui, sur le chantier, s'était vite rendu compte qu'un port ne pouvait rester sans un établissement capable d'accueillir tous ceux qui auraient à intervenir dans les fonctions portuaires.
Il fallut donc créer de toutes pièces un habitat. Guyon Le Roy, en plus de ses fonctions officielles, était également un homme d'affaires entreprenant. Il exploita alors la situation à son profit et se conduisit en véritable " promoteur immobilier ". Prenant contact avec les paroissiens d'Ingouville, un village de pêcheurs et de cultivateurs, il se fit concéder 24 acres de terre à prendre des deux côtés du havre dans l'intention de revendre ce terrain sous forme de parcelles pour y construire le Havre de Grace. Cependant, personne ne se précipitait pour venir vivre sur ces terres. En effet, dans l'esprit des habitants de la région il s'agissait d'un avant-port (de Rouen ou d'Harfleur, suivant où l'on réside), mais en aucun cas d'un établissement portuaire autonome.
Aussi du Chillou chercha-t-il à intéresser le Roi à son entreprise et il y réussit au-delà de toute espérance.






Dès le 8 octobre, François 1er accorda aux habitants et futurs habitants exemption de taille et de franc salé. Dans ses lettres patentes, il rappelait les raisons de la création d'un port au lieu de Grace et ajoutait vouloir faire construire et édifier une forteresse et une ville close. C’est là le véritable acte de naissance de la ville.

Port du Havre vers 1500


Mais malgré ces privilèges et la protection royale, les lotissements ne démarrèrent pas. C'est qu'il n'y avait encore que peu d'activité maritime et surtout commerciale. C'est pourquoi 3 ans après les premières exemptions en août 1520, à l'issue de sa visite, le Roi accorda de nouvelles lettres patentes, confirmant " à toujours perpétuellement et à jamais " les privilèges accordés.
Guyon Le Roy acquit pour sa part à titre de " fieffe " le territoire de la future ville.

 François Ier, ayant déclaré son intention de faire construire une forteresse et une ville close, le terrain prit de la valeur.
        Le Seigneur de Graville se rendit soudainement compte que les terrains sur lesquels la ville était " encommencée " lui appartenaient, et que les paroissiens d'Ingouville n'en avaient que l'usage pour leurs pâtures et n'avaient pas le droit d'en disposer.
        Le Parlement de Rouen rendit un arrêt concernant un procès entre Louis de Vendôme, vidame de Chartre et sieur de Graville, et Guyon Le Roy à propos des 24 acres de terre qui avaient été fieffées à ce dernier. L'arrêt définitif fut rendu le 13 mai 1524 et confirma à Louis de Vendôme la propriété des terres contentieuses "comme du corps et dommaine du. seigneur de Graville ". Guyon Le Roy fut condamné à restituer tout ce qu'il avait perçu à raison des 24 acres de terres, la fieffe étant annulée. Celui-ci allait sortir ruiné de ce procès et quitter la scène havraise en 1528.

La ville du Roi
Pour sa part, le Roi François Ier, ayant déjà montré à plusieurs reprises son intérêt pour la ville, saisit l'occasion offerte par l'arrêt du Parlement de Rouen pour "dédommager" le seigneur de Graville pour faire du Havre de Grace une ville royale ne dépendant d'aucun seigneur local.
Alors que la commission du 7 février 1517 ne parlait que d'un port, les lettres patentes accordaient des privilèges à un port ET une ville. La ville du Havre allait passer avant le port, le tout, présenté comme ayant toujours été la volonté initiale du Roi.
Un plan d'urbanisme pour la Ville Françoise : l'influence de Bellarmato

Là n'allait pas se borner l'attention du Roi pour SA ville. Outre quelques voyages qu'il y fit pour suivre l'avancement des travaux, au cours desquels il avait été désagréablement impressionné par les constructions et par cette ville imparfaitement close, François Ier, allait confier à l'architecte italien Bellarmato le soin d'établir des règlements pour son édification, la voirie et la protection contre les attaques.
Le 18 juin 1541, François Ier donna commission à Girolamo Bellarmato et le nomma ordonnateur et contrôleur des dépenses, avec une autorité absolue et les pleins pouvoirs.


Port du Havre vers 1536


Né à Sienne en 1493, Girolamo Bellarmato était cosmographe, architecte civil, architecte militaire et urbaniste.
Introduit auprès de François 1er en 1540, il avait proposé au roi, concernant Le Havre "d’y faire la terre à la façon de Venise ", c'est-à-dire de consolider le sol pour le mettre à l'abri des inondations. Dans le quartier Notre-Dame en partie construit, il ne put que redresser un peu la voirie, inspirer des prescriptions rigoureuses pour le tracé des rues, limiter la hauteur des maisons.
Mais son œuvre essentielle devait résider dans la réalisation d'un nouveau quartier, celui des Barres ou plus exactement sa partie qui sera plus tard appelée quartier Saint-François, située à l'est de la crique qui, elle, deviendra le bassin du Roi. Là, il put appliquer ses principes, selon quatre idées directrices :
1) établir un quadrillage des rues principales bordées de maisons ;
2) les doubler de voies de dessertes de deux mètres de large, destinées aux égouts ;
3) réserver par les voies principales une perspective monumentale sur l'église située au nord-est du quartier ;
4) voiler le tout au sud et à l'ouest par deux îlots destinés à couper les vents dominants.
L'architecte édicta une réglementation importante et précise, fixant les conditions pour obtenir ce que nous appellerions aujourd'hui un permis de construire.Concernant les fortifications, il n'y avait à son arrivée qu'une courtine longeant le Perré, à l'ouest, et deux bastions. Ce système incomplet permettait aux éventuels assaillants de s'abriter dans les angles morts. Bellarmato compléta les fortifications par la construction d'une courtine entourant le quartier de Percanville, alors inhabité, donnant tout l'espace désirable pour longtemps.
Il dotait en même temps l'enceinte de bastions en forme d'éperons triangulaires, ceints de murs et surmontés d'une plate-forme avec parapet. Ce système était utilisé pour la première fois en France.
Evolution de l'enceinte
Le front à défendre ainsi déterminé était cependant trop long.
* Aussi, dès 1551, on retrancha le quartier Percanville des fortifications.
* En 1562, s'apercevant que le danger le plus grave venait de l'est, de la plaine de Leure, on construisit un fort dans le quartier des Barres (qui sera alors en partie évacué), le fort Warwick.
* Dès la libération de la ville, le fort fut remplacé par une citadelle que Richelieu fit , à son tour, reconstruire de façon monumentale en 1627.

Source du site
http://www.thucydide.com
Bibliographie et liens de l’article sur le site
http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/villes/le_havre/biblio.htm






La Captivité et le Retour des Enfants de France (Tableau du spectacle 2009)

Suite à la bataille de Pavie en 1525, François Ier de France est emprisonné en Espagne. Pour être libéré, il signe le traité de Madrid n 1526 avec Charles Quint par lequel il promet, entre autre, de rendre le duché de Bourgogne à Charles de Habsbourg. Le roi de France livre ses deux fils comme otages à l'Espagne. En compensation, Charles Quint donne sa sœur Éléonore en mariage à François Ier. Après moultes péripéties, Éléonore ne devient reine de France qu'en 1530. Elle ramène en France les deux petits princes français. Éléonore restera une reine de France obscure, qui n'aura aucun poids à la cour et dont personne ne s'occupera. La maîtresse du roi brillant à sa place.

samedi 18 septembre 2010

Spectacle Château Ecouen Renaissance Guerre de Religions 1559 l' Édit d'Écouen



Le Château d'Ecouen, résidence d'Anne de Montmorency 
La France du XVIème siècle et la Religion
Édit d'Écouen
L'Edit d'Écouen est un acte promulgué par le Roi de France Henri II le 2 juin 1559 afin de réprimer sévèrement l'hérésie calviniste. Il est pris avant le début des guerres de religion du XVIe siècle, et aura une influence certaine sur le déclenchement de celles-ci.
 Henri II
C'est sous le règne d'Henri II que la réforme protestante se développe en France. Le Roi, fervent catholique, décide rapidement de prendre des mesures pour limiter l'extension de la nouvelle religion. Ainsi les Edits de Paris puis de Chateaubriand (1549 et 1551) développement entre autres les pouvoirs des juges catholiques pour condamner les hérétiques. Ils sont complétés par l'Edit de Compiègne du 24 juillet 1557 qui accentue encore la répression par les tribunaux publics, y compris envers les catholiques aidant ou hébergeant des protestants. Néanmoins l'Inquisition n'est pas rétablie dans le Royaume, du à un conflit d'Henri II avec le Pape Jules III.


Henri II est conseillé par Diane de Poitiers, sa favorite, qui a eu beaucoup d'influence sur lui. Véritable femme d'État, et catholique convaincue, elle poussera toujours le Roi à la plus grande fermeté envers les "hérétiques".

Malgré la persécution et le nombre croissant de procès en hérésie, le protestantisme ne cesse de se développer en France, y compris chez les nobles. En septembre 1557, une émeute menée par les réformés éclate à Paris, rue Saint-Jacques. Henri II est victime d'une tentative d'assassinat, mais il ne sera pas prouvé que c'était l'œuvre des protestants puisque l'homme est immédiatement exécuté.

Suite à ces troubles religieux de son règne.Henri II, le Roi, en villégiature au château d'Ecouen, (demeure du Connétable Anne de Montmorency), promulgue l' Édit d'Ecouen.

L'Edit est promulgué le 2 juin 1559 à Ecouen. Il stipule que tous les protestants révoltés ou en fuite doivent être abattus sans procès. L'Edit d'Ecouen sort ainsi du cadre légal, ce qui constitue une rupture avec les édits précédents.

Dans le même temps que l'Édit, Henri II rédige une suite de courriers, "les lettres d'Ecouen", qui donnent mission à certains notables de traquer les réformés.

Cet acte révolte une partie du Parlement, dont certains membres ont pris le parti de la Réforme. Le 10 juin, Henri II se rend à la séance plénière du Parlement de Paris pour tenir un lit de justice afin de faire enregistrer l'édit. A cet occasion plusieurs Parlementaires protestent publiquement. Henri II ordonne que les Parlementaires critiques soient embastillés. La plupart se rétracteront et seront libérés, à l'exception d'Anne du Bourg, fervent calviniste. Il sera pendu puis brûlé en place de Grève.

L'Edit d'Ecouen et le supplice d'Anne du Bourg sont clairement les préludes des guerres de religion.


 Exécution d'Anne de Bourg (1559)

De façon générale, les Édits du Roi étaient mal appliqués du fait de la faiblesse des structures administratives et judiciaires dans un Royaume encore peu centralisé. De plus, une partie des officiers convaincus par la Réforme, n'appliqueront volontairement pas les actes royaux. Et c'est justement parce que les édits n'ont que peu d'effet qu'il se produira une escalade dans la brutalité de la persécution exigée par Henri II.

Henri II meurt accidentellement quelques mois après l'Édit d'Ecouen, événement qui permettra à Catherine de Médicis d'ouvrir une régence au nom au jeune Charles IX. Pour trouver une conciliation entre protestants et catholiques, elle écartera les Guise du pouvoir, provoquant de nombreux conflits à la Cour. Les Guise et les Montmorency, les deux grandes Maison rivales du Royaume auront une grande influence dans les guerres de religion. Si tous les Montmorency ne sont pas protestants, ils profiteront du conflit pour s'en prendre aux Guise, meneurs du parti catholique.

Malgré les édits de Catherine de Médicis défendant la liberté de culte, la marche à la guerre devient inéluctable après le massacre de Wassy (74 protestants assassinés par François de Guise).

Source Wikipedia® 

Le Tournoi  de la Place Royale (juin 1559)




Le 30 juin 1559, le roi de France Henri II organise un tournoi
(jeu qui permet de s'entraîner), devant l'hôtel des Tournelles
(près de l'actuelle place des Vosges), en l'honneur de deux
mariages - celui de la sœur du roi Henri II, Marguerite avec
Emmanuel-Philibert - duc de Savoie -, et celui d'Élisabeth
sa fille avec Philippe II d'Espagne - conclus quelques semaines
plus tôt au Traité de Cateau-Cambrésis (3 avril 1559).

Henri II, bien que de constitution très robuste et habituellement
fort adroit aux exercices des armes, est grièvement blessé
à la tête, le 30 juin 1559, par la lance du comte Gabriel
de Montgomery qui pénètre à travers la visière du casque
du roi : "Un gros éclat frappa le front au-dessous du sourcil
droit et déchirant la chair, vient s'enfoncer dans un coin
de l'œil gauche; plusieurs fragments percèrent
l'œil même; l'os frontal ne fut pas touché...". Après avoir lavé la
plaie au blanc d'œuf, les médecins administrent au roi une potion
faite de rhubarbe et de camomille.

Les meilleurs chirurgiens sont requis pour traiter le souverain.
Paré et Vésale au chevet du roi
©Richard Blanc

mardi 14 septembre 2010

La Renaissance et La Chasse aux Hérétiques(1) De François 1er à Henri II jusqu'au massacre de la Saint Barthélemy (24 août 1572)

François 1er


La Chasse aux Hérétiques(1)
De François 1er à Henri II jusqu'au massacre de la Saint Barthélemy (24 août 1572)


La Chambre Ardente au XVIème siècle (1535)

La liberté de conscience en France sous François 1er et Henri II (1540-1550)

La Chambre ardente a été à différentes époques en France un tribunal extraordinaire qui prononçait des peines très sévères, habituellement la mort par le feu. Cette commission a été appelée « chambre ardente », car les procès se tenaient dans une pièce tendue de noir et éclairée par des torches ou des bougies.

L'INSTITUTION DE LA "CHAMBRE ARDENTE"(8 octobre 1547)

 Le jour de son sacre, Henri II est exhorté par le cardinal de Lorraine à défendre l'Eglise contre les périls qui la menacent : "Il ne doit pas être uniquement le roi de France, mais encore, ce qui n'appartient qu'aux rois français, le prêtre et comme le serviteur public du Dieu tout puissant". Telle est bien l'intention du roi qui, le 8 octobre 1547, institue au Parlement de Paris une "Chambre ardente" chargée d'instruire les procès d'hérésie.

Jean Calvin

Dans les premières décennies du XVIème siècle, les thèses de Martin Luther et de Jean Calvin se sont répandues dans toute l'Europe, et les adeptes de la Réforme protestante sont de plus en plus nombreux. Avec l'avènement d'Henri II, la répression contre les huguenots "hérétiques" se durcit considérablement. Soucieux "d'exterminer" les rebelles au dogme de l'Eglise romaine, le roi institue une chambre spécialement chargée d'instruire les procès d'hérésie. Cette juridiction d'exception ne se verra attribuer le qualificatif "d'ardente" que plus tard, après qu'elle aura prononcé maintes condamnations au bûcher. Esprit étroit et vindicatif, Henri II est encore plus porté que François 1er à considérer les protestants comme des ennemis à la fois de la religion et de l'Etat. Il ne connaît pas les hésitations qui ont marqué le début du règne de son père, et la Chambre ardente doit fonctionner "tant que les erreurs dureront dans tout le royaume".


Martin Luther (1532)
La Chambre ardente est dirigée par deux présidents en cour de Parlement, François de Saint André et Pierre Lizet, et réunit quatorze conseillers, issus de la Grand Chambre ou des Enquêtes. Elle n'est compétente que pour la région de Paris, les pays de la Loire, la Normandie, la Picardie et la Champagne. A la différence de l'Espagne, les inquisiteurs de la foi, nommés par le Saint Siège, sont placés sous la juridiction des tribunaux royaux : depuis le concordat de Bologne de 1516, l'Eglise de France est subordonnée au pouvoir royal, qui a pour mission de protéger et d'imposer la doctrine officielle.
Les premiers arrêts de la Chambre ardente sont rendus en mai 1548. Comme le désire l'Eglise, qu'il sert avec zèle, François de Saint André s'efforce d'obtenir que les "accusés" se rétractent, les oblige à faire amende honorable et leur inflige des peines diverses, mais signe peu d'arrêts de mort. Pierre Lizet, lui, se montre d'autant plus féroce qu'il se pique de théologie, à laquelle il n'entend pourtant rien, et prononce des verdicts d'une sévérité implacable.
Le premier procès de grande envergure se déroule le 28 juin 1548 et concerne l'Eglise secrète de Langres, en Champagne. Pendant plusieurs années, le Tourangeau Robert Lelièvre a défié les inquisiteurs, évangélisant Bourges, Sens, Blois et même Angers. Mais il est tombé avec plusieurs de ses "complices" entre les mains de la justice. Les habitants de Langres sont pour la plupart impliqués dans cette affaire, qui se conclut par deux autodafés, l'un de quatre bûchers, place Maubert, à Paris, le 1er août, l'autre de huit bûchers, à Langres, le 3 septembre. De nombreux huguenots doivent faire amende honorable, et la maison où ils se réunissaient à Langres est rasée.

Henri II


La Chambre ardente s'occupe aussi de censure. Le 15 mai 1548, le chancelier de l'Université obtient la condamnation explicite des Bibles de l'humaniste et imprimeur Robert Estienne et leur inscription à l'index. La possession de livres interdits, au premier chef L'Institution chrétienne de Calvin, manifeste de la Réforme, est réprimée au même titre que les réunions de prières. Les condamnations vont de l'amende honorable, pieds nus, en chemise et un cierge à la main, au bûcher pour les "obstinés" qui persistent dans leur foi, en passant par la fustigation et le bannissement avec confiscation des biens. A l'origine des procès il y a presque toujours une dénonciation. La motivation des délateurs (qui évitent cependant d'accuser faussement des gens trop puissants dont, s'ils étaient innocentés, la vengeance serait terrible) n'est pas étrangère au fait qu'ils récupèrent les biens des condamnés...
La Chambre ardente fonctionne jusqu'en janvier 1550, date à laquelle Henri II pense avoir éradiqué les idées dangereuses, et rares sont alors à la Cour ceux qui avouent leurs sympathies pour la Réforme. En moins de deux ans, elle a prononcé près de cinq cents arrêts, dont soixante condamnations à mort. Les protestants les plus fortunés, comme Théodore de Bèze qui deviendra le collaborateur de Calvin, se réfugient à Genève. Mais ceux qui les aident à quitter le royaume risquent eux aussi le bûcher. Parmi les "coupables" d'hérésie figurent quantité de gens instruits, plutôt des marchands et des artisans que de riches bourgeois, et bon nombre de religieux, des prêtres comme des moines. C'est bien le signe que la Réforme sort des entrailles même de l'Eglise catholique. Luther n'était-il pas un moine augustin?


LA JUSTICE DE L'EGLISE

Contrairement au bas clergé, au sein duquel la Réforme a fait de nombreux adeptes, le haut clergé est mécontent de la création et des pouvoirs de la Chambre ardente. Déterminé à éradiquer "l'hérésie" et très attaché à ses privilèges, il obtient du roi, par l'édit de Paris du 19 novembre 1549, le rétablissement de son pouvoir juridictionnel. Dorénavant, les magistrats laïcs, baillis, sénéchaux et juges présidiaux, n'auront plus que le droit d'information et de prise de corps, et devront renvoyer les suspects devant les tribunaux ecclésiastiques. Y compris dans les cas simples, c'est à dire lorsque l'hérésie n'est pas publique et procède plus de l'ignorance, de l'erreur que "de vraie malice ou volonté de se séparer de l'union de l'Eglise".

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Colporteur XVIéme siècle
Histoire du premier Président du Parlement de Paris

Le  Premier Président du Parlement de Paris, entre 1529 et 1549, et co-fondateur de la Chambre Ardente, de sinistre mémoire (elle fonctionna de 1535 à 1560)

Pierre Lizet (1482-1554), Premier Président du Parlement de Paris

Pierre Lizet fut un éminent magistrat, Premier Président du Parlement de Paris, entre 1529 et 1549, et co-fondateur de la Chambre Ardente, de sinistre mémoire (elle fonctionna de 1535 à 1560).

Pierre Lizet est né en 1482 à Villemur, près de Salers, dans l’actuel Cantal, fils de Béraud Lizet et d’Isabelle de Chazettes. Son père étant licencié en "chacun droit" et avocat de la Duchesse de Bourbonnais, il suit la même voie avant de devenir docteur en droit civil et en droit canon, puis avocat au Parlement de Paris, certainement parrainé par Antoine Duprat, lui-même protégé de Louise de Savoie, mère de François Ier.

Malgré son latin "qui se ressentait aussi de la montagne et rappelait moins Rome que Clermont-Ferrand, Lizet est consulté pour les affaires de la ville de Paris, puis remarqué par le roi Louis XII qui le nomme conseiller-clerc au Parlement (charge confirmée en 1515 par François Ier). Du 29 juillet 1517 à 1529, il sera Premier Avocat du roi François Ier.

En 1520, il est chargé d’une réforme des hôpitaux parisiens, puis, en 1531, il est chargé d’enquêter sur la condition des enfants à l’Hôtel-Dieu de Paris. Enfin, en 1538, il a en charge la révision et la rédaction des Coutumes du Berry, en collaboration avec Pierre Mathé.

Il épouse Jeanne Henart, fille de Jean, trésorier-payeur du Parlement de Paris.

A la mort de Jean de Selve, le 10 décembre 1529, il est enfin reçu Premier Président au Parlement de Paris (le 20), ce qui lui ouvre les portes de la Haute Noblesse. Son zèle lors du procès du Connétable de Bourbon aurait convaincu le roi de lui offrir cette charge suprême.

Il connaîtra alors de nombreuses affaires célèbres, dont le divorce d’Henri VIII, roi d’Angleterre.

Il est également l’un des fondateurs de la Chambre Ardente, et manifeste alors un certain fanatisme à l’encontre des Protestants (selon Mr  Michaud. Cette chambre reste officieuse et n’aurait été mentionnée que par allusion dans un édit royal du 19 novembre 1549. Elle inaugure plusieurs années de terreur, mais rien ne permet de mesurer l’arbitraire dont aurait fait preuve Lizet. Certains auteurs ont affirmé qu’il aurait eu soin de condamner systématiquement les hérétiques déférés, d’autres sont plus nuancés. Beze (cf supra) figure parmi les victimes célèbres de cette chambre.

Lizet est alors au faite de sa gloire et préside même une procession expiatoire, le 4 juillet 1549, entre la Sainte-Chapelle et Saint-Paul, lors des fêtes dites de la "joyeuse entrée" d’Henri II et de Catherine de Médicis.

Il est ensuite invité au festin organisé dans les locaux épiscopaux, avant d’assister, avec les autres convives, aux bûchers et pendaisons constituant manifestement le clou des festivités, juste après le dessert.

Mais l’euphorie de Pierre Lizet sera de courte durée. Quelques semaines à peine après ces ripailles mystiques, il tombe en disgrâce. Non pas qu’il ait fauté dans son comportement docile, mais la nouvelle favorite du roi, Diane de POITIERS, a besoin de placer ses proches à des postes clef du pouvoir, et elle ne peut attendre la mort des occupants des dits postes.

Le prétexte fut tout trouvé lorsque Lizet refuse à plusieurs reprise de donner au duc de GUISE le titre de Prince, et qu’il ne s’effaça pas face au Cardinal de LORRAINE alors que celui-ci présidait le Grand Conseil.

Pierre Lizet perd sa charge au bénéfice du languedocien Jean Bertrandl. Il est alors nommé Abbé de Saint-Victor.

Devenu veuf, il utilise ce qui lui reste de fortune pour fonder un hôtel-dieu à Salers.

Il meurt le 7 juin 1554.



La vidéo du tournoi de chevalerie dans le spectacle "Anne de Montmorency"



A Paris près de l'actuelle place des Vosges, Henri II organisa une fête le 30 juin 1559 en l'honneur du mariage d'Élisabeth sa fille avec Philippe II d'Espagne. La foule arriva pour assister au tournoi organisé pour cette occasion. Henri II battit le duc de Nemours et celui de Guise. Il voulut un troisième assaut. Pour ce troisième assaut, Henri II rencontra Gabriel de Montgomery (1530-1574, capitaine de sa Garde écossaise. Les deux adversaires se heurtèrent violemment et le roi faillit tomber. Furieux, Henri II voulut un deuxième affrontement. Montgomery était prêt à s'avouer vaincu, la reine supplia le Roi de ne pas continuer. Mais Henri II déterminé, ne changea pas de position.

mercredi 8 septembre 2010

Spectacle Historique au Château d'Ecouen "Anne de Montmorency" en 2008 : le film de Pascal Torre©

Le réalisateur Pascal Torre





Pascal Torre est le cinéaste qui nous a fait le film du spectacle de l'année 2009 et qui va réalisé celui de 2010.

J'ai retrouvé dans mes archives un mini film qu'il a réalisé sur le spectacle en 2008
"Anne de Montmorency Seigneur d'Ecouen" qui dure quelques minutes
avec les principales scènes du parcours spectacle et des interviews de Monique Potel Deriez (Présidente de l'association autour de Léonardo) et de Olga Bepoldin-Fortounato (qui joue le rôle de Diane de Poitiers).

J'ai obtenu mail l'autorisation de la publier sur mon site (remerciements).
Crédits film Pascal Torre© (tous droits réservés)






Pascal Torre a réalisé plus de 100 films ci dessous son film démonstration.


10 juillet 1547: le célèbre coup de Jarnac Vidéo


Le Tableau du coup de Jarnac dans le spectacle du Château d'Ecouen



L'AFFAIRE DU "COUP DE JARNAC"

Le 10 juillet 1547, pour laver son honneur, Guy Chabot, seigneur de Montlieu, défie François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie.
Mais, l'un appartenant au parti de la duchesse d'Étampes, maîtresse de feu François 1er, et l'autre à celui de Diane de Poitiers, favorite d'Henri II, la querelle entre particuliers va être l'occasion d'un règlement de comptes entre les clans qui s'affrontent à la Cour. Ce duel judiciaire aura un dénouement inattendu et vaudra à la botte secrète du "coup de Jarnac" de rester dans les annales.
Au début de l'année 1547, François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie, raconte à qui veut l'entendre que Guy Chabot, seigneur de Montlieu, est au mieux avec sa belle-mère, Madeleine de Puy Guyon. Calomnie, affirme l'offensé qui, indigné qu'on fasse courir le bruit qu'il puisse être l'amant de sa belle-mère demande réparation.
Mais il s'agit plus que de médisance, et du fait du statut de ces protagonistes à la Cour, l'affaire va tourner au règlement de comptes entre clans.
La Châtaigneraie, grand sénéchal du Poitou, filleul et enfant d'honneur de François 1er, est le favori du dauphin, le futur Henri II. Guy Chabot est le fils du baron Charles de Jarnac, gouverneur capitaine de La Rochelle, et le neveu de l'amiral Philippe Chabot de Brion; mais, il est surtout, par son mariage avec Louise de Pisseleu, le beau-frère de la duchesse d'Etampes, maîtresse de François 1er. Contrairement à son père, Henri II, peu après son avènement,en mars 1547, donne son aval pour qu'un duel soit organisé entre La Châtaigneraie et Chabot. Si ce dernier entend laver son honneur, il espère néanmoins éviter un drame et demande à Diane de Poitiers d'intervenir pour que le combat soit annulé.
Mais la maîtresse du nouveau roi refuse, voyant là l'occasion d'humilier la duchesse d'Étampes et de lui signifier que la mort de François 1er marque bel et bien la fin de son "règne".
La Châtaigneraie sera son champion et Chabot celui de sa rivale : la querelle entre particuliers est devenue une affaire d'État. En avril, les adversaires se voient désigner des parrains François de Guise, duc d'Aumale pour La Châtaigneraie, le grand écuyer Claude Gouffier, sieur de Boissy, pour Chabot.
Le connétable Anne de Montmorency est chargé d'arbitrer le combat, qui se déroulera à l'orée de la forêt de Saint Germain en Laye. Le 10 juillet, au matin,
la foule se presse pour assister à la rencontre : depuis le règne de Saint Louis, c'est la première fois que le roi autorise l'épreuve du jugement de Dieu et un duel judiciaire à mort. Toute la Cour est là, impatiente de voir les combattants en découdre. Dans la tribune royale, Henri II a pris place entre la reine Catherine de Médicis et Diane de Poitiers.
Escorté par trois cents jeunes gens vêtus de satin blanc, La Châtaigneraie se présente sur la lice sous les vivats de la foule. Grand, fortement charpenté et musclé, d'une adresse redoutable à l'exercice des armes, il est considéré comme l'un des quatre meilleurs jouteurs du royaume.
Chabot, accompagné de seulement quelques compagnons en habit noir, ne semble avoir aucune chance de l'emporter.
Monsieur de Boissy a le choix des armes : malgré une réclamation du duc d'Aumale et avec l'aval du tribunal des armes, il opte pour de lourdes épées et un massif bouclier. Dès que le roi donne le signal de l'affrontement, les combattants se précipitent l'un vers l'autre, échangent de violents coups d'estoc et de taille.
Plus léger et plus vif, Chabot esquive et pare les attaques avec adresse.
Soudain, alors qu'il semble tout près d'être défait, il porte à son adversaire un coup au jarret, puis un second au même endroit, qui tranche le muscle. La Châtaigneraie s'effondre.
Henri II est abasourdi; Diane de Poitiers enrage; Catherine de Médicis dissimule mal sa satisfaction.
Chabot s'avance vers la tribune royale et "donne" La Châtaigneraie au roi, refusant de le mettre à mort, comme le règlement du duel lui en laisse le droit.
Dans la foule, partisans du vainqueur et du vaincu en viennent aux mains.
Mais les juges déclarent la "botte de Jarnac" régulière : Chabot a loyalement défait son adversaire. Henri II le confirme en proclamant : "Vous avez fait votre devoir.Votre honneur doit vous être rendu".
La Châtaigneraie mourra peu après, victime d'une hémorragie et du dernier duel judiciaire autorisé par un souverain.
A la suite de cette pénible affaire, Henri II ne réprimera pas pour autant cette pratique meurtrière, et, impuissant à empêcher la noblesse d'y recourir, continuera à la tolérer.
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UN COUP RÉGULIER
Guy de Chabot a porté à son adversaire une botte secrète qui lui a été enseignée par le maître d'armes italien Caize.
Bien qu'inhabituel (on s'attaque alors plutôt au visage et à la poitrine) et que La Châtaigneraie en ignore la parade, le coup est régulier.
Tous les témoins conviennent que le combat s'est déroulé loyalement, et le mémorialiste Pierre de Brantôme, neveu du vaincu, le soulignera dans son "Discours sur les duels".
Ce duel a donné lieu à l'expression "coup de Jarnac", qui désigne à l'origine un coup imprévu et adroit. En 1771, le dictionnaire de Trévoux en a détourné le sens pour figurer une action déloyale, voire un assassinat.
Au XIXème siècle, dans son Dictionnaire de la langue française, Emile Littré a rétabli l'expression dans son acceptation non péjorative : "Le coup fut trouvé habile et fort loyal, mais l'usage lui a donné un sens odieux : coup porté en traître".
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Chabot porte à son adversaire un coup au jarret,
qui tranche le muscle. La Châtaigneraie s'effondre.